Projet de fin d'études - MUR-TROPOLITAIN

18/20 - Mention "Félicitation du jury"

Directeur d'études : Remy Marciano

 

Prix du projet "remarqué" 

 

décerné par le syndicat des architectes des Bouches-du-Rhône (13) 

 

Atelier LAB43 - Métropole SMXLL - José Morales + Remy Marciano

Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille

01 

Un outil métropolitain : le mur

 

Reconnaître son rôle fondateur et protecteur pour le faire l'allier essentiel de la conquête de l'espace urbain.

 

 

 

02 

Contexte en enjeux : le cimetière Saint-Pierre

 

Une enclave urbaine exacerbée par son mur d'enclos : source de réflexion et de projet.

03 

Le projet : MUR-TROPOLITAIN

 

Epaissir, habiter et traverser le mur de Saint-Pierre.
Le mur comme nouveau vecteur urbain.



I - Un outil métropolitain : le mur

La métropole Aix-Marseille couvre une surface de 3200km² 

ce territoire est étonnant par sa topographie remarquable. La rencontre des collines qui ponctuent ce territoire et des nombreuses vallées est génératrice d’un territoire où nous avons décidé de s’installer.

Il a fallu habiter ce territoire et ce processus a débuté avec sa domestication. 

 Le mur fut l’outil fondamental pour parvenir à ce but.

Il l’a ponctuée, l’a dessinée et l’a magnifiée. L’histoire en a fait un instrument pour

humaniser et domestiquer un territoire extraordinaire. 

Elle l’a élevé au rang de symbole pour en faire une image de puissance, un objet protecteur.

 

Notre peau est notre dernière protection corporelle. Le mur, lui, est notre dernier rempart physique.  

Cet objet du quotidien, est un des éléments premiers de ce qui fait l’architecture. 

Acte premier de l’Homme, il est aussi sa première protection. Le mur reste un thème d’architecture qui nous a toujours accompagné, qui a fait l’histoire et qui a été l’objet de nombreuses réflexions. Il est hybride, et reste un élément aux frontières de l’architecture.

 

Du mur de soutènement, au mur de forteresse jusqu’au mur d’enclos, il me semble essentiel d’accorder un regard curieux et attentif à ces murs qui sont l’âme de la métropole aix-marseille. 

 

La première phase dans ce projet de fin d’étude a été consacrée à reconnaître

son rôle à la fois protecteur et fondateur, pour le faire l’allier essentiel de la

conquête de l’espace urbain.


marqueur de monumentalité, de minéralité

Il est grandeur, donne un sentiment de force. Il domestique le territoire avec grandeur. 

Marqueur de l’apesanteur humaine, il nous convoque dans notre verticalité.  Marqueur de puissance, son dessein est d’affirmer l’importance du pouvoir.

  

 

marqueur de temporalité 

Sa matérialité parle de notre Histoire, Sa décomposition, ses reconstructions à l’allure disparate font de lui un témoin immuable de notre métropole.

Les traces indélébiles  de la reconstruction du XVIIIe sont gravées sur le mur de Saint-Nicolas.

révélateur de paysage, de territoire

Il scarifie et sublime le territoire. Au delà de sa dimension constructive, le mur de soutènement offre des qualités paysagères incontestables. Si présent qu’il en devient ordinaire, il est comme un coup de cutter dans le territoire. Le mur marque et révèle un paysage. 

 

 

 

marqueur de protection 

Limiter, le mur empêche d’observer, de regarder, d’épier. Limiter c’est séparé, c’est opposé. Il sépare les hommes, oppose les espaces.  Les stigmates de la politique d’urbanisation de Louis XIV sont encore présents dans la métropole. Quelques fois générateur de non-lieu à l’image du mur de la Corderie il est une limite physique qui compartimente les espaces publics. 

marqueur de propriété

Fortification à plus petite échelle, ces murs tentent de garantir une sécurité individuelle et non celle d’un peuple entier où l’intérêt général prévaut à l’image des remparts de Louis XIV. Formaliser sous la forme de murs maçonnés, de portail, de grilles ou même d’arbres il est le rempart contemporain..

 

 

 

marqueur de rejet et d’exclusion ?

C’est une nouvelle forme de barrière physique et sociale qui prolifère et qui est comme une nouvelle base de chemin mental pour une partie de la population : se protéger et, et seulement après, s’installer. 

 

 

Peut-être est-il le témoin d’un nouveau refus de vivre ensemble ou d’un repli sur soi-même ?

A l’image des "gated communities", ces lotissements où les rues sont privatisées, les lieux surveillés. Sont-elles l’expression de la peur de l’autre à son paroxysme ? De se sentiment d’insécurité grandissant ?  Ce qui est sûr, c’est que ces nouvelles citées presque impénétrables sont les témoins de la privatisation rampante des villes.


 

 

l’antithèse de la théorie du poché de Louis Kahn ! 

L’antithèse de la théorie du poché et du mur habité de Louis Kahn pourrait demeurer dans l’usage des murs qu’on fait aujourd’hui. 

La théorie du poché prône une hiérarchie spatiale où des espaces servis et servants habitent un mur épais.

Les espaces dédiés aux éléments de service gravitent autour d’une pièce centrale qu’ils déterminent. 

La société contemporaine et l’usage des murs dans la ville sont en total contradiction avec cette théorie.

Nous ne travaillons pas avec les murs existants,

ils ne sont que support de l’activité humaine et contemporaine. 

 


II - Contexte et enjeux : le cimetière Saint-Pierre

La métropole Aix-Marseille : 155 cimetières

Un mur, rien qu'un mur
Un mur, rien qu'un mur

L'illustrateur par excellence de la théorie du poché de Kahn

 se trouve dans un mur de 4 km de long au sein de Marseille. Un mur enclos ponctué de sept portes qui est la limite et la frontière entre la ville et un cimetière. 

La métropole concentre 155 cimetières. Chacun sont contenus au sein de mur d’enclos qui sont pères d’enclaves et de fracture urbaine. Et le cimetière Saint-Pierre en est celle la plus remarquable.  Troisième nécropole de France, elle accueille 51,8% des défunts de Marseille. 

 

Le cimetière qui est un équipement public est le lieu qui va communément nous accueillir et être notre dernière demeure : il est une nécessité pour chaque société, qu’elles soient occidentales ou orientales. 

Saint-Pierre c’est 64 hectares : une superficie remarquable à l’échelle de lieu emblématique de Marseille. Il est une enclave urbaine qui est à une place remarquable, il se situe à une place de choix et à une place stratégique au sein de cette nouvelle métropole d’Aix-Marseille qui se dessine.  

 

En effet, sa limite EST ne se situe qu’à quelques mètres de l’échangeur Florian qui reliera l’autoroute A50, la L2 ainsi que le boulevard urbain sud B.U.S.  Ici se joue la question d’une nouvelle façade métropolitaine de l’entrée de Marseille. 

 

Un cimetière remarquable mais pas exploité. Il reste fuit. Il s’inscrit dans un site marqué par une désertification de l’habitat, on fuit on ne veut pas habiter autour. Cette enclave urbaine crée des situations négatives au sein d’un site marqué par le pavillonnaire, l’industrie et par des cités. Il n’y a que très peu de commerce de proximité, pas d’équipements publics, sportifs. 

 

 

 

  

 

A l’image des travaux de la sociologue Colette Petonnet sur le cimetière du Père Lachaise à Paris, j’ai utilisé la même méthodologie d’enquête qu’elle développe : l’observation flottante.  

Mes balades et observations aux cimetières durant cette dernière année d’étude à l’ENSA de Marseille m’ont fait découvrir des pratiques extraordinaires. 

Par la pluralité des pratiques qu’on découvre, des individus qui s’y côtoient et par les expériences que l’on peut y vivre,  démontrent que le cimetière devient une entité comme une autre, il est banalisé et est ramené au même titre que les autres équipements publics de la ville.  

Mes nombreuses rencontres m’ont permis de comprendre que le cimetière n’est pas qu’un espace de recueillement où on pleure nos morts. 

 

 

 

 

Un lieu intriguant, mais qui est-il ? Que se passe-t-il derrière ses murs qui sont frontière mentale comme physique ?

 

Il est aussi un lieu qui possède les mêmes caractéristiques qu’un espace urbain typique, on peut y faire des rencontres et lier des amitiés avec des pratiquants. J’ai pu observer des petits groupes de deux-trois personnes, des couples, des touristes se promener. Ils n’allaient pas se recueillir mais prenaient juste du bon temps. 

Le cimetière est un espace qui possède plusieurs visages. En effet, la population y confère différents usages qui le détourne de sa fonction première. Il devient dans la ville un espace de rencontre, de promenade et de transition. Cet aspect fait de lui un espace urbain comme un autre, il est banalisé et désacralisé. 

Le cimetière peut donc être une plu valu dans ce territoire industrialisé et minéral. Et par une requalification de ce qu’il est, en le rendant plus accessible, plus abordable et pénétrable, une requalification de ses abords et du quartier peut être possible. 


Le cimetière Saint-Pierre : un lieu d'interaction sociale et de vie
Le cimetière Saint-Pierre : un lieu d'interaction sociale et de vie

Le cimetière va subir une mutation inévitable architecturale et sociale.

 

 

 

En effet,  la crémation se développe. Nous sommes dans un rapport à la mort qui évolue, qui change, et nous sommes amenés à nous questionner sur la future forme des cimetières citadins. Cette nouvelle pratique se démocratise. En 2030 environ 50% de la population optera pour la crémation. Ce phénomène interroge le devenir du cimetière dans sa forme traditionnelle, horizontale et l’avenir de cette ville dans la ville.

La métropole comptera en 2038 plus de deux millions d’habitant - plus de 200 000 habitants qu’aujourd’hui. Le cycle de la vie induit qu’il y aura donc autant de morts au sein de notre métropole courant 2130. Et il faudra les accueillir au sein de nos cimetières métropolitains. 

Actuellement, notre société se place dans un schéma répétitif. Nos vivants meurent, il faut donc leurs offrir hospitalité, c’est le cycle de la vie. Au bout d’un certain temps, les cimetières n’ont plus d’espaces. Ils saturent car il n’y a plus de place de disponible et les extensions sont impossibles. 

à ce moment précis, la mairie recherche un nouveau terrain sur lequel établir un nouveau cimetière. Ce système est sans fin ! 

Il établit un grand nombre de situations négatives au sein de la métropole. Ce système contribue à la production d’enclave urbaine sans précédent. De véritables espaces, plus ou moins grand, presque impénétrable. Des quartiers entiers restent paralysés et apprennent à vivre avec cet handicap. Un handicap qui pourtant peut devenir un avantage. 

Ce système collabore également à un étalement urbain et horizontal qui n’en finit plus. Aujourd’hui la fréquentation des cimetières est en baisse - ceci liés principalement aux évolutions du mode de vie urbain - et cette production d’espace improductif qui est un consommateur d’espace par excellence n’a que peu de vertu.

 

Ma proposition pour parer à ce système répétitif est qu’au lieu de s’étaler horizontalement, nous prenons le parti de s’élever verticalement. La saturation de ces nouveaux cimetières seront effectifs un jour ou l’autre mais cela ralentira ce système de saturation et d’enclave de la ville. 

 

 

 

 


III - Le projet : MUR - TROPOLITAIN

 Caractérisé par un mur de pierre qui exacerbe un certain éloignement mental et physique;

le mur qui est un outil incontestable pour façonner notre métropole n’est ici que barrière. Cette première frontière, celle qui nous arrête, qui divise l’espace, qui nous empêche de passer est infinie, et communément les portes qui la ponctue sont des passages symboliques vers la mort, le deuil, la tristesse.

On ne s’y aventure pas.

Me questionner sur cette limite urbaine, sur ce quelle peut devenir me sembler le plus pertinent. 

Peut être qu’en travaillant sur cette frontière quasi impénétrable, en réinterprétant ce mur fin et haut il serait possible d’ouvrir ce lieu à la population et de le rendre accessible autant mentalement que physiquement. 

 L'idée est de travailler sur ce mur en l’épaississant, travailler sa masse pour l’habiter et y introduire de nouvelle pratique, de nouvelle activité qui pourrait attirer tout en répondant à des besoins du quartier. 

Elle se compose en trois épaisseurs différentes, et le décalage entre elles crée des passages, des percées vers le cimetière, ou vers la ville. 

Franchir ce nouveau mur, c'est le franchir en mettant en place plusieurs seuils pour que l'accès et la vue du cimetière reste un choix. 

Le parti prix est de proposer un programme répondant aux besoins du quartier et du site dans sa globalité tout en ayant un programme qui répond aux activités funéraires lié au cimetière (fleuriste, marbrerie, gardien).


Plan de masse
Plan de masse
Coupe de principe des seuils
Coupe de principe des seuils

 

Le mur va être vecteur, vecteur de connexions urbaines.

Cette nouvelle limite a des zones d’influences, un impact direct sur le périmètre proche. 

Ce périmètre est marqué par la L2, par du pavillonnaire et surtout par des cités. Désenclaver le cimetière c’est aussi désenclaver ces intervenants. 

Il ouvre le cimetière à la ville, et la ville au cimetière. Ce mur et cette limite travaille à l’image d’une couture, il réorganise, crée du lien dans un lieu où il est inexistant.

Axonométrie générale
Axonométrie générale
Vue depuis le local à vélo
Vue depuis le local à vélo

La périphérie du cimetière est marquée par la présence de l’échangeur Florian ainsi que l’Huveaune. Ici je crée un pôle multimodal (bus+tram+mode doux) qui sera une nouvelle porte d’entrée à l’échelle de la ville pour le cimetière ainsi que le début d’un parcours sportif (exacerbation des pratiques clandestines existantes dans le cimetière + parcours métropolitains sur les abords de l’Huveaune.Le L2 est un nouveau délaissé urbain de la métropole, et est une véritable zone de réflexion.

 

Travailler avec l’épaisseur, c’est travailler avec la matière. J’ai opté pour le béton, pour la liberté des formes qu’on peut acquérir, par l’impression de massivité et d’intériorité qu’il peut donner. Mais aussi par la matérialité qu’il représente, par le jeux de texture qu’il peut accueillir lors de sa conception. 

 

J’ai pris le parti de décomposer ce nouveau mur en des volumes de trois dimensions différentes qui peuvent accueillir des programmes d’échelles différentes. 

Ce travail sur le mur induit pour moi ce travail dans la masse, travailler en creusant la masse. Partir d’un plein pour créer des vides que l’on peut habiter.

 

Habiter le mur à l’échelle du territoire mais habiter le mur à l’échelle du bâtiment, il n’est pas que structure, il est support de l’activité humaine, des usages, on s’assoit près de lui, on stocke en son sein, on lit dans ses interstices… 

 

 

Les bibliothèques se calent dans l’épaisseur de la paroi, les espaces servants disparaissent visuellement mais disparaissent aussi concrètement, les couloirs n’existent pas, l’espace est optimisé, et tout se trouve dans l’épaisseur. Travailler avec cette masse c’est aussi créer des situations où la matière se retourne, pour nous accueillir, on se love avec un bouquin au sein de ses parois en béton qui se sont dilatés pour que l’on s’y insère.  De l’arrêt de bus à la douche du gardien jusqu’au livre de la bibliothèque le mur dessine et structure l’architecture. 

Vue depuis le seuil entre front bâtit et le cimetière
Vue depuis le seuil entre front bâtit et le cimetière

Ici nous sommes à quelques dizaines de mètres de la Timone et de son centre universitaire, mais aussi en vis-à-vis frontal avec une petite zone pavillonnaire en marge de la ville dense qui est bloqué entre le cimetière, ancienne enclave urbaine, et l’autoroute A50. 

 

On a véritablement une diversité de situation tout le long de cette limite, et ici un dialogue s’instaure avec l’environnement proche : le mur se dilate et compose avec l’environnement.

Ici je propose des commerces et un programme de proximité qui répond à des besoins immédiats des habitants comme usagers aux alentours mais qui a pour dessein d’attirer d’autres urbains. 

Ce travail de matière, de creusement, se retrouve tout autant chez le primeur, dans la salle de sport, salle de travail où on creuse pour travailler, pour manger, ou pour transpirer ou même pour s’y baigner. 

 

Je propose ici des bains où la partie servante et techniques est contenu dans l’épaisseur d’un des murs qui permettent de laisser une partie de plaisir plus grande. 

 

 

Travailler dans l’épaisseur, c’est travailler dans le volume dans sa totalité. Je me permet de travailler sur l’épaisseur de la toiture et de proposer des ambiances qui diffèrent d’un espace à un autre, d’un espace de service à un espace servant. Chaque espace est unique, chaque espace à sa propre ambiance lumineuse. 

 Cette intériorité qui est essentielle pour moi, comme si on c’était faufiler dans le creux d’un mur est exacerbée par ces voutes qui apportent une lumière naturelle zénithale. L’impression si intense d’intériorité que l’on peut retrouver au sein des cryptes est à la genèse de ce travail sur l’épaisseur qui nous protège. 

 

Je propose aussi un théâtre en plein air. Lui est libre d’usage. Cette fois ci j’ai creusé dans le sol pour proposer une tout autre intériorité. Regarder une pièce de théâtre improvisé, écouter un guitariste amateur se produire, ici qu’on soit dans le cimetière ou dans la rue nous sommes invités à se poser. Ici sont proposés des espaces appropriables. 

Vue depuis le théâtre en plein air
Vue depuis le théâtre en plein air
Vue depuis la crèche
Vue depuis la crèche

Ici, FAB LAB, crèche, salle d’exposition, logement, on se retrouve à la frange de la ville, entre la zone très industrielle du site et la fin de la rue Saint Pierre qui est densément habité. 

Ces seuils dont je parlais précédemment laisse libre une certaine appropriation par les logements, par la crèche ou par la salle d’exposition, ils peuvent déborder et rendre encore plus poreuse cette limite par ces usages. 

 

Ce jeu de voutes comme vu précédemment est aussi ici présent mais totalement imperceptible de l’extérieur, un véritable mur poreux se dresse. La monumentalité voulue est préservée, les percements sont horizontaux et se confondent avec le rainurage du béton. 

Une tour comme dernière demeure, elle n’accueille que les urnes.

Ici ma volonté était de travailler sur un objet architectural sobre, en respect avec le programme qu’il contient : celui de nous accueillir. Et en son sein un tronc déstructuré qui accueille une promenade verticale qui dessert chaque niveau et nous amène sur un belvédère sur la ville, comme pour se recueillir et pour contempler.

Ce rapport vers le ciel, cette promenade est comme un cocoon qui nous enveloppe, cette lumière zénithale exacerbe cette sensation de monumentalité, comme creuser dans la masse. 

Le but de ce PFE a été d’expérimenter une nouvelle situation, me confronter à un territoire auxquels on tourne le dos mais qui peut être un véritable atout au sein d’une ville. C’est un projet qui m’a permis de me questionner sur un des éléments fondamentaux de l’architecture qui est le mur. Il est dans ce projet un outil et un instrument avec lequel j’ai travaillé. Il a façonné notre tableau phocéen et doit continuer à faire l’Histoire et la sculpture de notre métropole.