01

Un théâtre aux anciens abattoirs

  

Atelier Jérôme Apack

      + Olivier Vanmelaerts

3ème année, semestre 06 

02

Travailler sur l'étang de Berre

 

Atelier Jérôme Apack

      + Frédéric Breysse

4ème année, semestre 07

+ Département LAB43 

03

Faire du sport autrement

 

Atelier José Morales 

      + Manon Gaillet

4ème année, semestre 08

+ Département LAB43

04

Pavillon du bien-être

 

Atelier Matthieu Poitevin

      + Christophe Migozzi

5ème année, semestre 09

+ Département LAB43



I - uN THéâtre aux anciens abattoirs

 

 

 

 

Venir voir une pièce de théâtre, un ballet ou un concerto est un moyen de se cultiver, de s’instruire et de s’élever socialement. La surélévation de cet équipement culturel espère traduire cette idée : on s’élève physiquement avant de s’élever culturellement.

Mais le spectacle ne commence pas seulement dans la salle. Lorsqu’on se rapproche du théâtre, on le découvre petit à petit grâce aux escaliers qui le mettent en scène et qui exacerbent cette impression de lévitation.

Ce monolithe reste en contact avec son environnement proche comme lointain, le paysage urbain se reflète sur son béton opaque parsemé de miroir. Et lorsqu’on découvre la salle de spectacle, c’est un écrin d’acajou qui se dessine autour de nous et qui vient envelopper tout notre être.

 

« ‘Toute âme qui s’élève élève le monde.‘»

Elisabeth Leseur



ii - travailler sur l'étang de berre

 

 

Véritable cocon où la nature à persister au sein d’un milieu industriel, ce projet  flottant a pour dessein de contempler et de se fondre dans ce paysage si particulier. 

Composée de modules identiques précontraints par post-tension, la structure de l’édifice est en BFUP et préfabriquée hors site : une structure rationnelle qui contraste avec un aménagement intérieur libre et ponctué de boîtes en verre. 

Les bureaux sont ici abordés comme des espaces de travail mais aussi comme des espaces de contemplation, des espaces de repos. Travailler sur l’eau c’est aussi se détendre avec elle. L’eau peut, par moment, venir prendre possession des terrasses : rentrer en harmonie avec le site jusqu’au bout des pieds. 

« S’éloigner pour mieux contempler »



III - FAIRE DU SPORT AUTREMENT

Dans une ville marquée par des dissemblances entre les quartiers, le sport sera fédérateur. C’est un nouveau lien qui va permettre d’équiper une ville en sous-équipement culturel et sportif. Nous proposons de relier des lieux emblématiques de Marseille  et de proposer un nouveau point de vue, un nouveau regard sur une ville trop souvent déconsidérée. 

Arpenter le tissu marseillais pour le révéler. 

De la mer au sud de Marseille jusqu’à la montagne au pied du massif de l’étoile, nous relions l’escale à Castellane, à la Plaine, à la Friche jusqu’au Merlan. 13 km en 03h00 en mode doux et au sol. Nous proposons un autre type de déambulation urbaine, celui de découvrir la ville par les toits, Le tissu urbain va devenir le support de l’activité sportive. C’est une ligne dans le territoire qui a le dessein d’être l’évènement incontournable de l’ouverture de Marseille Capitale du Sport 2017 et de rééquiper la ville. 

Un nouveau regard, des situations exceptionnelles vont s’offrir aux marseillais. Mais il faudra mériter ces moments de rêves. A l’image des plus beaux endroits de Marseille qui sont comme des énigmes et des secrets bien gardés par les habitués, ce projet s’inscrira dans cette même logique. 

Traverser des coeurs d’ilots, des tissus denses, du pavillonnaire, la voir ferrée, des grands ensembles : la diversité du tissu architectural qui caractérise la cité phocéenne sera parcourue. 


Cette ligne équipée mêle sport et culture, lorsqu’elle sera pratiquée il y aura comme des surprises (théâtres, bar, cinéma) qui vont venir la ponctuée. C’est faire du sport en allant voir un spectacle, en allant boire un verre ou aller voir un film.

Mon travail commence sur la réflexion que j’ai eu sur le sport, je le décompose en trois temps : le temps de l’effort, le temps de la récupération et le temps du réconfort. Je joue donc avec ces trois temps afin de les dissimuler sur la ligne et d’avoir toujours une alternance entre eux.

 

En outre, il me tient à coeur de garder un rapport fort entre le sol, le rez-de-chaussé urbain et les plateaux sportifs ou de détente que je propose sur les toits, ma volonté est de créer des ambiances différentes et d’éviter une certaine monotonie du parcours. Je veux créer des surprises et que lorsque l’on arpente cette ligne on soit surpris et qu’on ne sache pas ce qui va ponctuer notre parcours 100mètres plus loin.

J’adopte différentes postures suivant les situations que je rencontre. En coeur d’îlot un grand espace s’offre à moi. J’ai pris le parti de bâtir dans cette enceinte. J’utilise une structure en bois lié à une résille métallique qui a le rôle de filtre solaire. C’est une structure qui est autonome où je suspend deux planchers : une passerelle, et des espaces de sports : terrain de basket, judo, foot, salle de sport, escalade, danse aérienne etc.

Ce système me permet de laisser le rez-de-chaussée libre aux habitants, avec la possibilité de le rééquiper : comme une contrepartie pour le dommage causé. 

Cette structure a pour but d’être un élément qu’on retrouve sur cette ligne, comme un repère visuel. Elle est ainsi modelée par rapport aux différentes situations que je rencontre. Plus loin sur la ligne je croise le chemin d’une école, le lycée Saint Charles. Ici on retrouve la structure à plus petites dimensions qui tente d’offrir des activités sportives qui peuvent intéresser les élèves : foot, escalade, mais l’ombre créer par planchers peut aussi proposer des espaces ombragés sur la place et donner un nouvel espace appropriable.

Ce sont aussi d’innombrables micros interventions qui viennent habiter la ligne : des échelles, toboggan, passerelle, tyrolienne, tunnel, escalier, escalade : ce sont des projets légers qui viennent habiter certains toits et veulent rendre le sport ludique. 

On fait du sport tout le temps : on grimpe à une échelle, on gravit un escalier de la hauteur d’un bâtiment : on vit de nouvelle expérience urbaine.

Enfin, un des éléments existants et fort sur cette portion c’est la voie ferrée qu’il faut franchir afin d’atterrir à la friche. Alors comment faire ? Ici, j’investis ce lieu en intégrant la structure autonome qui vient se placer dans L’interstice présent entre les voies. Elle est le marqueur du commencement ou de la fin de ma portion au sein de la friche. On y retrouve la passerelle piétonne où un footing au dessus des voies peut s’improviser ainsi qu’un parcours d’accro branches si vous aimez les sensations fortes.


Plan et coupe de 1,8km de ligne équipée
Plan et coupe de 1,8km de ligne équipée
Coupe sur salle de sport + plateaux sportifs + théâtre + piscine
Coupe sur salle de sport + plateaux sportifs + théâtre + piscine
Coupe sur le boulodrome + bar + bibliothèque + belvédère
Coupe sur le boulodrome + bar + bibliothèque + belvédère

Ce projet a pour dessein de lier sport et culture, de partir de la plaine jusqu’au point culturel de la Friche. J’ai essayé de trouver une résonnance entre tout ces micros projets afin qu’ils forment un tout et de découvrir Marseille comme vous ne l’avez jamais vu.


IV - pavillon du bien-être

Le thème de l’atelier lors de ce semestre est la métropole : travailler sur un pavillon qui possèderait une aura métropolitaine. 

Un de nos nombreux constats au sujet de la métropole Aix-Marseille est la présence de l’autoroute A55 qui relie les deux pôles de cette métropole : Aix en Provence et Marseille. Cette autoroute c’est 27km parcouru en 58min et 58 000 déplacements/jour. Et autour d’elle, un paysage boudé, une nature ignorée qui fait partie pourtant de l’âme de notre métropole.

 

L’idée de ce projet est de proposer une alternative à ce moyen de transport violent qui n’est que fracture, une cassure qui scinde et isole des villages périphériques. Ils composent aussi le visage de la future métropole et sont laissés de côté. 

Relier et révéler des situations caractéristiques et exceptionnelles du territoire

 

 

Relier à l’aide du R-WAY,  un nouveau moyen de transport aérien qui a pour dessein de relier, desservir et révéler le territoire. 

Du vieux port de Marseille au centre d’Aix en Provence, le trajet serait réduit : 35 min. 

 

 

 

Révéler avec des programmes qui mettent en lumière et en scène les lieux remarquables sélectionnés qui jouxtent l’autoroute :

01 : Les lacs rouges, une zone dangereuse  

02 : La rivière de la Luyne, entre zone commerciale et écrin de nature

03 : la zone d’activité d’Aix les Milles, une zone déshumanisée 

04 : La colline de Septèmes les Vallons, un point de vue exceptionnel sur la métropole


Le site de la Luyne, près de Aix-en-Provence est un écrin de nature qui se cache derrière une forêt d’arbres en confrontation directe avec la zone commerciale de la Pioline. L’intérêt est de révéler le site, les qualités d’un lieu choisi en amont. Ici l’eau est l’élément principal du site. Le but est de ré-ouvrir et rendre accessible aux piétons une partie de la Luyne.

Ce projet s’inscrit donc dans la requalification de la berge de la Luyne avec des thermes publics : redonner de l’importance à une rivière oubliée. 

 

J’ai pris le parti de m’enterrer, mon dessein est que ces thermes soient le plus près possibles de l’eau et qu’ils s’intègrent au mieux dans ce coin merveilleux. 

Les thermes sont divisés en deux parties qui sont poreuses entre elles. Une partie textile et une partie nudiste, l’intérêt de cela est d’avoir cet aura métropolitaine indispensable dans l’exercice de ce projet et d’offrir un espace à cette population qui n’a pas beaucoup de lieu qui leurs sont dédiées. 

 

C’est pour cela que l’on trouve deux entrées de part et d’autre du projet : une entrée plus intime pour les nudistes sur le nord de la parcelle et une autre pour la partie textile au sud, qui jouxte la zone commerciale et qui s’inscrit dans la continuité de cette zone. Les thermes dans leurs détails sont pensés avec des espaces très intime à l’échelle humaine qui proposent des percées sur la Luyne : c’est un parcours que je propose au sein du projet, on déambule, on se perd quelque fois.

 

J’ai décomposé ce projet en trois temps : le temps du soin du corps, le temps de la récupération et le temps de l’esprit, et des lieux sont dédiés à chacun. 

L’espace public sur le toit est lui une promenade qui permet d’accéder à la Luyne sans conditions d’accès. La luyne doit se mériter, on doit fournir un effort pour y accéder.

Ce projet a pour but de redonner la Luyne au métropolitain, d’offrir des espaces de contemplation sur un territoire quelques fois délaissé alors qu’il possède des qualités incontestables. J’offre la possibilité de pouvoir faire son sport, se reposer et respirer dans un écrin de nature en pleine métropole. 


Plan de masse
Plan de masse
Plan général des thermes
Plan général des thermes
Coupes transversales des thermes
Coupes transversales des thermes