CONCOURS DE MAÎTRISE D'OEUVRE POUR LA CONSTRUCTION D'UN ÉQUIPEMENT SPORTIF À SURESNES

Maîtrise d'ouvrage : public - Mairie de Suresnes

Budget : 5 000 000 € HT

Localisation : SURESNES

PHASE ESQ // CHEF DE PROJET

La ville de Suresnes est propriétaire d'un terrain de 4 779 m2 rue Fernand Forest.

Le programme comprend une grande salle de gymnastique de 660 m2, une salle polyvalente de 340m2 ainsi que des locaux annexes de service (accueil, vestiaires, sanitaires, stockages). Le projet d’équipement  sportif dans le quartier République est induit par son contexte.

Il se développe selon des éléments structurants existants ou empruntés à l’histoire du lieu.  Situé sur les coteaux dominants la vallée de la Seine à Suresnes, orienté et penté à l’est, le projet d’équipement sportif s’inscrit dans l’ambiance de ville jardin d es coteaux. Ici, les présences végétales des tissus pavillonnaires intègrent la présence de la nature en ville, à la fois discrète et très présente, à la manière d’un mode de ville agréable et «  doux à vivre ».

 

Cet équipement est également défini par sa fonction et son usage pour se caractériser selon une volumétrie affirmée et génératrice de qualités spatiales offerts aux usagers. Situé dans un quartier de tissu majoritairement pavillonnaire, le projet d’équipement sportif vient trouver sa formalisation en empruntant le vocabulaire architectural environnant. Le projet interprète le jeu des toitures à pente caractéristique des maisons individuelles et permet ainsi de générer une forme se greffant dans la morphologie du quartier, telle une évidence. L’échelle de l’équipement est de ce fait consenti par le fractionnement des toitures posées sur leur socle végétalisé, sans créer de rupture, dans le paysage environnant des habitants du quartier. L'aménagement des abords du gymnase cultive l’esprit de la ville jardin. L’équipement se «  glisse en douceur » dans la pente, en respectant les grands horizons et les belles vues lointaines vers le bois de Boulogne et la skyline de la Défense.

 

Il s’inspire du vocabulaire jardiné des tissus pavillonnaires du coteau où se côtoient intimement villas et jardins. Au coeur de l’îlot et accessible depuis la rue au sud Fernand Forest, depuis la rue des Couvaloux au nord, le parvis, commun aux deux équipements, offre une polarité ouverte et jardinée à ces derniers. 

L’échelle de l’équipement est volontairement modérée par la découpe des pans de toiture et vient se compléter par plusieurs dispositifs concourant à atténuer l’impact du bâtiment  dans le coeur d’îlot.

 

Il cultive l’échelle à taille humaine de la maison de ville, par la forme du bâtiment, par l’accent jardiné des espaces extérieurs et réussit ainsi son intégration dans le quartier en ménageant les vis-à-vis. 

La décomposition du bâti sur son soubassement minéral semi-enterré et ces volumes émergeants viennent renforcer le séquençage mis en place par les retraits de façade. Ces mises à distance en façade recomposent une trame favorisant la lecture d’une échelle plus individuelle pour mieux s’insérer dans l’aménagement du quartier. Ce traitement de la cinquième façade est également induit par l’histoire industrielle de la ville de Suresnes, où les toitures venaient créer des sheds pour offrir des espaces de travail baignées par la lumière du Nord. 

 

Le projet s’approprie le principe pour définir, en parallèle du langage pavillonnaire, des espaces qualitatifs d’expression corporelle dans une lumière douce et homogène. Les sheds consentent à développer une qualité d’usage en limitant les ouvertures de façade et permettent une réelle intimité vis-à-vis du voisinage. En même temps, l’inscription géographique du site, les horizons lointains et les belles vues depuis la résidence étudiante, sur les nouveaux parcours nord / sud, inscrivent le site à  l’échelle de la métropole. Cette double dimension confère au nouvel équipement à la fois sa vocation d’équipement public au coeur du quartier et sa particularité, à la fois bien ancré dans la ville de Suresnes et orienté vers les plus belles vues parisiennes.